Le management de transition n’est pas une solution de dépit pour les cadres seniors sortis du circuit.
Certes, les cols blancs qui pratiquent ces missions complexes en intérim ont majoritairement les tempes grises. S’ils ont en moyenne dépassé la cinquantaine, ils affichent surtout un état d’esprit très particulier, un rapport à l’emploi très différent.
En 2015, les managers de transition ne sont plus des mercenaires de l’entreprise. Ils ont une bonne résistance au stress et une bonne stabilité émotionnelle. Ils savent ne pas forcer, ne pas brusquer, plaire sans plus, être efficace, fédérer.
Ce sont surtout des experts très compétents dans leur domaine.
Les missions sont de 5 à 9 mois en moyenne :
- changement (30 % des missions)
- conduite de projet (30 %) avec une forte poussée de la Transformation Digitale
- remplacement temporaire d’un cadre (25 %)
- redressement d’entreprise qui va mal (15 %).
Dans ce drôle de métier, on travaille 70 % de son temps en moyenne dans l’année. Ce qui arrange certains qui ont une « seconde vie » dans l’enseignement, l’associatif, l'angelling ou le pro bono.
La progression de cette forme de travail est forte – elle représenterait 10 à 15 % des contrats signés – Est-ce que se dessine-là un futur de l’emploi ?
En tous les cas, les entreprises qui ont goûté à la transition en redemandent.
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