Vous avez la belle
trentaine glorieuse, dynamique, bronzée et pleine d’avenir ? Ce billet ne
vous concerne pas. Enfin, pas encore.
Certes, vous avez
entendu parler de ce métier de Dirigeant de transition, d’Intérim manager, ou
autre dénomination gravitant autour de la notion de CDD ou management
temporaire, mais avec des connotations plutôt positives : une certaine
liberté de choix, une gestion très personnelle de sa trajectoire, des périodes
sabbatiques « à sa main », une rémunération attractive… Pourquoi ne
pas essayer ?
Devenez d’abord
quadra-largement-confirmé, c’est-à-dire, presque, ou même véritable quinqua,
voire plus. En effet, dans ce métier, l’âge de la retraite n’est pas une
limite.
En outre, évitez d’avoir à votre actif un parcours
sans faute : entre vos multiples réussites, quelques belles erreurs
stratégiques – dont vous aurez, bien sûr, tiré de fortes leçons - quelques
nouveaux produits, qui n’ont pas connu le succès espéré, ou ont été un flop,
plusieurs restructurations, toujours difficiles, avec des reclassements plus ou
moins réussis : autant d’atouts pour cette nouvelle aventure que vous
abordez.
Vous avez aussi procédé
à un ou plusieurs licenciements individuels de Cadres de votre « premier-cercle »,
avec qui vous aviez longtemps travaillé, de façon très proche, en totale
confiance – totale ? –, sur qui vous avez longtemps compté. Et puis, après
de terribles doutes et hésitations, non, finalement, il n’y avait pas d’autre
solution. Un véritable crève-cœur !
Car, bien sûr, vous aviez pleinement
conscience de créer un drame personnel et familial…
Un des aspects
positifs de ce type de situation, est justement l’impérieuse nécessité « de
s’en sortir », c’est-à-dire, face à une certaine épaisseur d’adversité, de trouver en soi l’énergie et la détermination
de chercher et finalement trouver, une nouvelle base de départ.
Avoir été exposé à toutes
sortes de situations, dans plusieurs Entreprises, des secteurs variés, avoir été
contraint de s’adapter rapidement à de multiples contextes dérangeants, presque
toujours imprévus, où la confortable
extrapolation du déjà vécu est le plus souvent suicidaire, avoir expérimenté
des ruptures de trajectoire, des chocs personnels, avoir dû bouleverser, au
lieu de faire prudemment évoluer comme on l’apprend dans les écoles, tel
est le bagage minimum nécessaire, mais non suffisant, de celui qui envisage de
se lancer dans ce métier de dirigeant de transition, en fort développement en
France et en Europe.
Totalement vrai, c'est la combinaison d'un moral intact malgré le nombre de cicatrices qui est la marque de fabrique du 'transition manager'
Merci du billet, on se sent en 'famille'
Rédigé par : Guy H | 17/12/2009 à 10:52